Les troubles anxieux représentent une pathologie psychique qui a un impact significatif sur la vie quotidienne d'une personne. Les troubles anxieux englobent...
La culpabilité
Les troubles anxieux représentent une pathologie psychique qui a un impact significatif sur la vie quotidienne d'une personne. Les troubles anxieux englobent...
N°ADELI: 75 93 08 976
Nous remarquons que depuis que la pandémie du coronavirus s’est installée, la dépression est devenue l’un des principaux motifs de la demande de thérapie. En effet, beaucoup affectés par la particularité et la durée de la situation, décompensent. A la dépression, peuvent s’associer des symptômes tels que crises de paniques, stress, troubles anxieux généralisés, douleurs psychosomatiques, syndrome post-traumatique, cauchemars, inquiétudes, troubles du sommeil et de l’alimentation.
Nos patients nous décrivent le bénéfice d’un travail psychothérapeutique dans ce contexte particulier, qui risque de réactiver des traumatismes passés.
Ainsi, une jeune femme s’enfonçait dans une dépression depuis la première période de confinement. Elle n’avait pas pu supporter la séparation de la relation qu’elle avait investi d’une façon très fusionnelle depuis deux ans. Toute sa vie était consacrée à cette histoire amoureuse et à son partenaire, au point d’en oublier ses propres désirs. A cette rupture s’est ajouté la coupure imposée par la situation sanitaire, avec son travail, ses collègues et sa famille. De plus en plus triste, elle se repliait sur elle-même. Elle se croyait coupable de sa situation, se sentait de plus en plus vide, perdait confiance en elle, ne s’aimait plus, perdait du poids car elle n’arrivait plus à me nourrir, souffrait de migraines, d’irritabilité et de panique par rapport au virus, perdait son énergie et avait un sommeil hanté de cauchemars et d’idées noires. Comme son état se dégradait, son médecin me l’a adressé.
Très vite s’est installé entre nous un lien de confiance, une alliance thérapeutique, si importante pour la suite de notre travail.
Au fil des séances, elle réalisa qu’elle pouvait faire preuve de résilience, car il était normal de réagir au deuil par la tristesse. C’est l’une des cinq étapes du deuil, après le déni, la colère et le marchandage. Cette phase ne doit cependant pas s’assimiler à du découragement. E. accepta également l’idée, qu’elle devait devenir plus attentive à prendre soin d’elle-même, à écouter ses ressentis, ses perceptions corporelles, ses émotions et à ses besoins. Dans ce but, elle s’est imposée des activités physiques, afin d’éliminer son stress, son anxiété et recommença à s’alimenter. En fait, elle reprenait contact avec elle-même et existait. A cela s’ajouta le désir de renouer avec d’anciennes amies, alors qu’elle pensait avoir été abandonnée. En fait, elle attendait leurs appels comme des preuves affectives et ne les devançait jamais.
La situation sanitaire actuelle et les mesures imposées pour protéger la population du virus ont provoqué chez ma patiente, comme chez de nombreuses autres personnes, un stress et une anxiété importante. Nous considérons cette détresse comme une réponse normale à cette pandémie. Ce qu’elle a accepté et a dédramatisé son ressenti.
A cette situation particulière, s’est ajouté ses conflits personnels et la séparation avec son compagnon, élément déclencheur de la dépression.
Le travail psychothérapeutiques et l’analyse de ses rêves lui permirent d’analyser, qu’avant la pandémie, dans son enfance, elle avait déjà souffert de traumatisme et que les évènements actuels n’avaient fait que réactiver des souffrances du passé. Elle souffre d’un syndrome post-traumatique et d’un sentiment d’abandon.
Son père était décédé lorsqu’elle deux ans. Suite à ce deuil, sa mère entra dans une dépression profonde. Trop prise dans sa propre souffrance, elle ne pouvait plus apporter à sa fille l’attention nécessaire. Sa grand-mère l’avait alors recueilli, mais sans mettre de mots sur ce qu’elle vivait. E. a alors perdu tous ses repères et a vécu cette situation comme un double abandon. Sa tristesse dominait et se symbolisait par des maux de ventre et des migraines fréquentes. E. se repliait sur elle-même et perdait l’appétit.
Nos séances lui permirent de relier la séparation d’avec sa famille avec celle de son compagnon qui l’avait remise face à la perte et à l’abandon.
Le travail de fond accomplie, elle retrouva le désir de vivre. Nous avons travaillé sur les causes afin de les rendre plus gérables, les symptômes, revisité son histoire, investigué les faits traumatisants récents et passés, réalisé la nature du lien à son compagnon et réussir à nommer les fondements de la dépression.
Dans certains cas, il m’arrive de proposer à mes patients d’alterner des séances d’hypnose avec la psychothérapie, afin de les aider à résoudre plus rapidement les symptômes psychiques et douleurs physiques aigues ou chroniques, qui les handicapent dans leur vie personnelle et professionnelle. Lorsqu’une personne souffre, elle n’a plus la capacité de concentration ou d’attention nécessaire à sa socialisation. De plus, la douleur physique a une dimension psychique puisqu’elle est le reflet des traumatismes anciens et anxiogènes non résolus, qui peuvent être mis à jour sous hypnose. C’est un outil transitionnel approprié, qui associé à la psychothérapie, a une action contre la douleur, accompagne la consultante vers une meilleure évolution, un équilibre psychique plus stable qui lui permet de voir la vie sous un prisme différent.